Publié le 14 mai 2019
Discours d’ouverture de Marianne Conde-Salazar, Directrice du Français des affaires
Washington – 13 mai 2019
La Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France a, depuis plus de 60 ans, une conviction forte : le français, en plus d’être une langue de culture et d’idées, est un atout professionnel et un vecteur de croissance pour les entreprises.
Le français permet en effet à de jeunes professionnels, partout dans le monde, de se distinguer sur le marché du travail.
Pourquoi ?
Parce que le français leur permet d’interagir avec des clients francophones mais également d’ouvrir leur champs de coopération avec des fournisseurs francophones. Le français est la 4ème langue d’internet et permet ainsi de suivre l’actualité de la French tech ou des nouvelles startups africaines sur des solutions originales, notamment de maîtrise et partage des ressources.
Ce qui bien sûr plaît aux entreprises désireuses de conquérir des marchés francophones ou d’élargir le cercle de leurs fournisseurs, dans l’objectif de réduire leurs coûts ou d’accroître la qualité de leur sous-traitance.
Les recruteurs vont également s’intéresser de près aux profils de jeunes professionnels capables d’interagir en français.
Cette compétence linguistique démultiplie les compétences techniques. Je suis infirmier dans une langue, si je suis également capable d’interagir avec des médecins et des patients en français, je suis deux fois professionnel de santé.
Cette compétence linguistique est par ailleurs une garantie de curiosité, créativité, empathie, capacité à travailler en environnement multiculturel… toutes ces qualités humaines aujourd’hui toutes aussi valorisées que les expertises. C’est en ce sens que le français est assurément the ultimate soft skill!
Car c’est par ailleurs une rare soft skill à être certifiée. S’il n’existe pas de certification de curiosité, de créativité, d’empathie…, il existe des diplômes certifiant la capacité à interagir en français en contexte professionnel.
Environ 6 000 professionnels par an obtiennent un Diplôme de français professionnel de la CCI Paris Île-de-France et l’ajoutent à leur cv.
Ils sont préparés au sein de leur université ou école de formation. Ils peuvent aussi prendre l’initiative de se préparer en dehors de leur institution dans le projet spécifique d’ajouter à leur cv, un Diplôme de français professionnel.
Ces jeunes professionnels n’ont pas tous grandi dans des environnements où le français est présent par tradition familiale. Ils n’ont pas fréquenté d’établissements enseignant le français. Cette rencontre avec le français professionnel est ce que nous aimons appeler le 2ème rendez-vous avec le français. Quand il vous apparaît dans votre projet professionnel comme un atout pour obtenir le travail que vous visez et pour évoluer plus aisément et plus rapidement vers des responsabilités plus importantes.
La première cible est celle de ces jeunes professionnels.
Nous sommes partenaires des Alliances françaises sur deux modèles distincts.
Certaines Alliances proposent un package : formation et passation de diplômes, d’autres privilégient une stratégie d’alliance qui consiste à proposer à une université partenaire de renforcer ses cours, en les orientant vers la communication professionnelle, et d’organiser la passation des examens.
Cette stratégie a pour avantage de toucher directement une cible de jeunes professionnels et d’accroître la visibilité de l’Alliance sur le dispositif local d’enseignement supérieur et de formation professionnelle.
Enfin la deuxième cible peut être celle des entreprises.
Quelque soit le modèle retenu, l’enseignement et/ou la certification du français professionnel amène aux Alliances un marché nouveau.
Et c’est la raison pour laquelle, nous avons été invités à échanger avec vous durant ces deux prochains jours sur les outils et actions de marketing les plus adaptés.
Je remercie Nelly Sadoun de cette invitation et Catherine Demongeot d’avoir accepté de nous apporter son expertise, longtemps mise au service des activités d’appui aux entreprises de la CCI Paris Île-de-France.
Je vous remercie de toutes les questions que vous nous poserez, Catherine et moi souhaitons cet échange le plus plus interactif possible.
Je vous remercie.
Marianne Conde-Salazar