RFI – Présentation de Thomas PESQUET
Bonjour à toutes et à tous. Aujourd’hui, je voudrais vous présenter un module un peu particulier de la station spatiale internationale : c’est notre sas de sortie extravéhiculaire, notre «air-lock », comme on l’appelle en bon anglais dans le texte. C’est lui qu’on utilise pour préparer, pour réaliser les sorties. On vient d’en faire trois à bord de la station spatiale pour installer des nouveaux panneaux solaires. C’est ici que l’action se passe. On a toujours deux scaphandres, on sort à deux membres de l’équipage en même temps. La raison, c’est que s’il y en avait un qui devait avoir un problème, l’autre est là pour l’aider. Puis aussi, il y a beaucoup de choses qui sont quand même plus faciles à faire à deux, trois ce serait trop, un ce n’est pas assez, deux c’est le nombre qui nous convient. Alors, on a les scaphandres en position ici, c’est là qu’on va les enfiler. On voit bien que le torse est en métal, il est assez rigide. On a sur la poitrine monté un véritable ordinateur de bord avec des touches, des contrôles, des boutons. Ici, on contrôle les communications, le système d’eau, le système électrique, la ventilation, la pressurisation. On a même un petit écran ici qui va nous donner des messages, qui va nous informer de l’état des systèmes qui, eux, sont la plupart, pour la plupart dans la partie sac -à-dos. C’est là que se trouve l’électronique et les équipements du scaphandre, qui est lui-même un véritable vaisseau spatial. Ensuite, les bras, les jambes, voilà, sont plutôt, en fait, avec des matériaux mous. Et évidemment, je viens de compléter le système avec les gants. Les gants qui sont la seule partie qui sont vraiment personnalisés. Le scaphandre est adaptable mais les gants sont vraiment personnalisés – chaque astronaute a les siens. Ce qui nous permet de garder une certaine dextérité, une certaine mobilité alors qu’on est pressurisés à un tiers d’atmosphère, d’oxygène pur. À l’extérieur, c’est le vide. Voilà, c’est comme ça que tout se prépare. On voit le… un des systèmes les plus importants c’est aussi, évidemment, le casque. On a des caméras, on a un système d’éclairage qui nous permet de travailler pendant la nuit, pendant qu’on n’est pas éclairés par le Soleil, pendant qu’on passe du côté non- éclairé de la Terre. Évidemment, si jamais on devait être exposés à une lumière trop violente, c’est là qu’on descend le fameux viseur en or et ça se contrôle ici de même que la lumière au niveau du casque. À l’intérieur du scaphandre, on a un système de refroidissement par eau, qui nous permet de rester, nous, à une température correcte, et on porte ce vêtement en- dessous, on voit bien les tubes d’eau, en fait qui
parcourent tout le corps de l’astronaute, pendant une sortie extravéhiculaire, pour le protéger des excès de températures, que ce soit en froid ou en chaud.
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