Tourisme Hôtellerie Restauration /

Décrire et recommander un vin

B2

Aidez vos apprenant(e)s à acquérir les compétences pour savoir proposer un vin à leur client en écoutant l’interview de ce passionné d’oenologie qui nous parle de vin natuel.


Domaine : Tourisme Hôtellerie Restauration /

Niveau : B2 /

Préparation au DFP : Oui

Durée : 1h

Savoir-faire langagier(s) : Décrire et recommander un vin à un client.

Outils langagiers : Présenter un produit et le mettre en valeur. Lexique des caractéristiques d’un vin.

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Transcription de l'audio

RFI – Chronique Le goût du monde du 27 septembre 2019 , « Histoires de raisons, de vignerons, de vie de vin »

Antonin Iommi-Amunategui : Le vin nature existe depuis 8 000 ans, littéralement, puisque c’est le vin originel, tel qu’on le faisait au départ, et en fait il n’existe pas officiellement, il n’a aucune reconnaissance législative, aucun cahier des charges, comme en ont le vin bio, le vin biodynamique et le vin conventionnel. C’est un vin qui a une définition qui est admise par la majorité des gens qui en font, qui l’aiment, qui le défendent et qui en boivent, qui est de dire que c’est un vin qui est d’abord bio – c’est la base – et qui ensuite n’est pas rectifié, bombardé d’additifs en
vinification, à l’exception – possible mais pas du tout souhaitée – de faibles additions de sulfites. Donc en bref, un vin naturel, c’est un vin bio, sans additif ou presque.

Journaliste : Et du coup il a quel goût, ce vin ?

Antonin Iommi-Amunategui : Il a mille goûts, c’est ça qui est formidable, on est surpris à chaque bouteille. Et alors ce qui est vraiment intéressant avec le vin naturel c’est que pour être surpris, avec le même vin, du même millésime, du même vigneron, d’une bouteille à l’autre ça peut être différent. Très souvent c’est des belles surprises, des bonnes surprises, on est ravi, d’autres fois c’est des mauvaises surprises et c’est le jeu, c’est le risque qu’on doit courir quand on ouvre une bouteille de vin naturel, c’est la prise de risque minimale quand on sait le mal que se donnent ces vignerons, ces vigneronnes qui encore une fois travaillent sans filet. De temps en temps c’est un peu raté, ok, mais huit fois sur dix c’est très bon, voire exceptionnel et c’est là qu’on se régale.

Journaliste : La tendance est mondiale à l’égard du vin nature ?

Antonin Iommi-Amunategui : C’est même l’essence du vin naturel et ce qui lui permet de tenir parce qu’il y a une demande extrêmement forte à l’étranger. Certains vignerons exportent 80 – 90 % de leur production.

Journaliste : Où ça par exemple ?

Antonin Iommi-Amunategui : Au Japon, beaucoup. Les Japonais sont des fans absolus et c’est parmi les premiers à avoir importé le vin naturel français notamment. Les Etats-Unis explosent aussi, les pays d’Europe du Nord, pareil. Ca
bouge partout. L’Italie aussi : alors elle importe moins parce qu’elle produit aussi beaucoup de vin naturel. L’Espagne aussi en produit pas mal, donc tous les pays producteurs aujourd’hui font du vin naturel et ça prend, ça prend, ça prend grâce aux restaurants, aux caves…tout ça, ils veulent ces vins-là. Il y a une demande de plus en plus forte donc la demande (sic) ne suit pas, la production ne suit pas du tout et ceux qui sont bien embêtés, c’est ceux qui ne font pas de vin naturel.

Journaliste : Donc si je suis intelligente, je fais du vin nature que j’exporte, je réussis économiquement et en plus je fais du bien à ma santé.

Antonin Iommi-Amunategui : À mon goût, à l’environnement, aux riverains évidemment des vignes parce que passer des pesticides dans les vignes c’est jamais très bon. Et puis c’est aussi quelque chose de la sincérité, c’est des produits
qui sont sincères, parce que sur l’étiquette il n’y a rien d’écrit parce qu’il n’y a rien dans la bouteille, contrairement aux autres où il n’y a rien d’écrit alors qu’il y a plein de produits utilisés mais on ne le sait pas. Donc c’est des produits vraiment sincères et authentiques qu’il faut défendre et boire.

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