RFI – Chronique 100% création du 30 mai 2021 « UMOJA ou la basket 100% végétale du duo Lancine Koulibaly et Dieuveil Ngoubou »
(1) RFI 100% Création, Maria Afonso :
Cette semaine, écoresponsabilité et savoir-faire du textile africain. Lancine Koulibaly et Dieuveil Ngoubou ont relevé leur pari en produisant des baskets sans plastique ni matières synthétiques.
(2) Les deux co-fondateurs d’Umoja ont conçu une chaussure 100% végétale et biodégradable avec du coton, du chanvre, du lin et du lait d’Hévéa. Des baskets produites entre le Burkina Faso, la France et le Portugal pour un commerce équitable.
(3) Dieuveil Ngoubon et Lancine Koulibaly, les co-fondateurs de la marque de chaussure UMOJA, ont redécouvert le patrimoine textile et la créativité artisanale ouest-africaine. Ils y ont ajouté l’éco-conception pour réaliser des baskets en matières végétales.
(4) « On a cherché un mot en swahili et ‘Umoja’ cela sonnait bien. » « Cela veut dire unité en langue swahili, l’une des langues les plus parlées en Afrique. » « Cela représente un peu tout ce qu’on essaie de mettre en avant, c’est avec vous, tous ensemble, d’où le nom unité : umoja. »
(5) Lancine Koulibaly est né en Guinée, il est venu en France pour terminer ses études supérieures comme Dieuveil Ngoubou, né au Congo mais qui a grandi en Côte d’Ivoire. En 2017, après leurs cursus, ils décident de traverser le continent africain d’ouest en est.
(6) Et au fil des rencontres, ils tissent des liens avec des artisans, redécouvrent un savoir-faire artisanal très riche et respectueux de l’environnement et devant la menace de la disparition de ce patrimoine, ils passent à l’action et fondent Umoja.
(7) La première étape a été de mettre en place des partenariats solides.
Lancine Koulibaly : « La coopérative avec laquelle on travaille au Burkina le central d’Aja qui existe depuis 50 ans favorise l’insertion professionnelle des femmes qui ont connu des situations difficiles, donc, à travers le métier à tisser, ces femmes arrivent à s’insérer dans la société. Cette coopérative nous propose une multitude de textiles tissés différemment avec des teintures qui sont 100% végétales.
(8) C’est du coton bio qui est cultivé localement, qui n’a pas été blanchi, qui est filé à la main, qui est tissé aussi à l’aide des anciens métiers-à-tisser, et, pour la teinture, ils font appel aux minéraux et végétaux qu’ils trouvent dans la nature. Nous avons décidé de n’utiliser que des alternatives végétales dans la chaussure. » Végétale, culturelle, minimaliste, la chaussure Umoja fait le lien entre différents savoir-faire.
(9) Dieuveil Ngoubou : « Sur la dernière collection, nous avons travaillé sur un tissu beaucoup plus rigide, pas du tout transformé, ce qui fait qu’il a déjà des propriétés hydrophobes. En travaillant sur des techniques de tissage beaucoup plus resserré, cela nous donne un tissu quasiment imperméable. Et là, on a associé les savoir-faire du Burkina Faso avec un savoir-faire français et du Portugal. On peut essayer d’avoir une mondialisation plus positive en produisant de manière responsable et en mettant en avant, non seulement les personnes qui sont dans la chaîne de production, mais aussi en utilisant des matières qui soient nobles et compostables. »
Retrouvez l’univers d’Umoja sur rfi.fr, chronique : 100% Création et en podcast.