Santé /

Décrire un examen médical

B2C1

A l’aide de la présentation de l’électroencéphalogramme, vos apprenant(e)s pourront être capables de présenter un diagnostic et de justifier de l’utilité d’un examen complémentaire.


Domaine : Santé /

Niveau : B2 / C1 /

Préparation au DFP : Oui

Durée : 1h30

Savoir-faire langagier(s) : Justifier la prescription d’un examen médical : expliquer l’utilité d’un examen médical, en présenter les limites.

Outils langagiers : Expression de la conséquence, processus de l’atténuation, lexique spécialisé.

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Transcription de l'audio

RFI – Chronique Le Conseil Santé du 10 juin 2022, « L’électroencéphalogramme : dans quels cas est-il prescrit par le médecin »

Caroline Paré :

Docteur Gilles Huberfeld, bonjour !

Docteur Gilles Huberfeld :

Bonjour !

Caroline Paré :

Vous êtes neurologue et épileptologue à la Fondation Rothschild à Paris. Dans le cadre de quelle
prise en charge un médecin prescrit-il à un patient de passer un électroencéphalogramme ?

Docteur Gilles Huberfeld :

Elles sont assez nombreuses, et finalement l’électroencéphalogramme, c’est un des
examens de choix pour évaluer le fonctionnement du système nerveux qu’on ne peut pas voir autrement que par les productions qu’il va y avoir, à savoir les comportements, la parole et ainsi de suite. L’avantage de cet examen qui est assez simple, c’est qu’il permet directement de savoir comment est-ce qu’il fonctionne, et ça va être très intéressant dans certaines pathologies : l’épilepsie, mais également dans des dysfonctionnements du cerveau qu’on ne saura pas voir à l’imagerie, par exemple, des toxicités ou des anomalies d’ions ou de métabolites, les comas c’est extrêmement important. Et par exemple c’est un des examens qui permet de faire aussi le diagnostic de mort cérébrale. Donc en fait c’est assez large.

Caroline Paré :

Et il y a aussi une utilité pour le suivi une fois que ce diagnostic est posé ?

Docteur Gilles Huberfeld :

Ça c’est plus compliqué, ça dépend un petit peu des pathologies, ça permet effectivement de suivre les patients, mais le suivi n’est pas toujours intéressant en soi. Par exemple dans le cadre de l’épilepsie, l’électroencéphalogramme est fondamental pour le diagnostic pour la plupart des épilepsies. Pour le suivi il l’est moins parce que les médicaments, s’ils bloquent les crises, la plupart du temps, pas toujours mais la plupart du temps, ne modifient pas l’électroencéphalogramme, en fait qui va juste témoigner que le cerveau reste épileptique. Et dans ce cadre-là, le suivi est honnêtement pas très intéressant, tout du moins avec les outils qu’on a aujourd’hui et l’état de nos connaissances. Ça pourrait changer dans les années qui viennent.

Caroline Paré :

Merci Gilles Huberfeld. Vous êtes également chercheur au Collège de France. Tout à l’heure dans Priorité santé, émission Questions de femmes, nous allons parler de la santé de la peau, des ongles et également des affections qui concernent les pieds, toujours au niveau dermatologique. Vos questions au 33 84 22 75 75, et sur la page Facebook de l’émission. On se retrouvera dès 9 h 10 temps universel.

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