RFI – Si loin, si proche du 26 avril 20214, « Patrimoine industriel : une autre manière de découvrir la France », extrait 14’27’’ à 16’35’’
Le guide : Alors là, on arrive vraiment sur le site, l’emblème. Ah, c’est magnifique, hein !
Une touriste : C’est la deuxième fois que je viens, et je suis toujours aussi émerveillée de voir ce travail, cette minutie de réalisation de mosaïques.
La journaliste : Alors cette façade colorée… Et là, tout le monde prend des photos, c’est… C’est le spot, en fait.
Le guide : C’est le grand moment ! Vous vous rappelez peut-être le moulin que je vous
montrais tout à l’heure ? Je vous disais, donc, effectivement, il était exactement à cet
endroit-là. Les deux premières piles, elles ont toujours été à cet endroit-là. Donc, ils vont vouloir reconstruire un nouveau moulin, qui soit aussi assez résistant. D’ailleurs, on est obligés de le faire là, puisqu’on va continuer de se servir de la Marne pour entraîner les machines. Donc, on n’a pas le choix, on a cette surface-là. Et, pour résoudre ce problème, ils vont réaliser une prouesse technique pour l’époque et ils vont réaliser un moulin, un bâtiment qui est entièrement réalisé avec une structure métallique entièrement porteuse.
La journaliste : C’est ce qu’on voit avec les espèces de croisillons, là, en fer ?
Le guide : Exactement. Vous pouvez enlever toutes les briques, et le bâtiment tiendra toujours. Les murs servent vraiment qu’à se mettre à l’abri du vent. Donc c’était une prouesse technique qui était permise parce que, à l’époque, on va faire de gros progrès dans la réalisation de l’acier. Et donc, ils vont faire un autre choix important, c’est qu’ils [ne] vont pas masquer la structure métallique. Donc, effectivement, tous ces croisillons, toutes ces barres grises que vous voyez sur toute la surface, c’est la structure métallique du moulin. Et, en plus, on va rajouter tout un tas d’autres éléments de décor. Et donc qu’on va colorer, effectivement, le plus possible, avec ces briques, ces briques glaçurées, et puis, des éléments de céramique, également, qui relèvent de l’époque, qui vont être fabriquées par la grande tuilerie d’Ivry, d’Émile Müller. Et avant même de parler des éléments de céramique, vous
voyez que le décor va s’étendre jusqu’au toit. Alors, évidemment, on a ces grands
paratonnerres, mais vous voyez que sur la ligne faitière, on trouve deux motifs qui vont se répéter. Alors, vous voyez qu’il y a un motif qui ressemble un peu à une étoile. Alors, ça, c’est la fleur du cacaoyer, qui a cinq pétales. Et vous avez une petite forme ovale, entre chaque étoile, ça, c’est la cabosse du cacaoyer, le fruit du cacaoyer, dans laquelle on va trouver les fèves. Alors, effectivement, hein, sur tout le décor, qu’on peut trouver un peu partout dans l’usine, un peu dans la cité ouvrière, on va trouver le « M » des Menier, et la fleur et la cabosse. On va sans arrêt rappeler, évidemment, à quoi sert cette usine.