Mode /

Parler de la création d’un parfum

B2

Écoutez avec vos étudiants le témoignage d’un créateur de parfum pour leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour expliquer ce métier.


Domaine : Mode /

Niveau : B2 /

Préparation au DFP : Non

Durée : 1h15

Savoir-faire langagier(s) : Parler de la création d’un parfum : évoquer l’inspiration, expliquer la démarche, parler de l’accord peau/parfum.

Outils langagiers : Discours explicatif ; lexique du parfum, de l’inspiration ; expression de la créativité.

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RFI – Chronique 100% création du 2 mai 2021 « Nez à nez avec Bruno Jovanovic »

Maria Afonso : Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Bruno Jovanovic, créateur de parfum. Les odeurs de son enfance l’ont guidé pour réaliser son rêve, celui de devenir un “nez”. Sa démarche créative implique à la fois de la sensibilité, de l’intuition et un peu de hasard pour obtenir la formule olfactive recherchée.

Bruno Jovanovic : J’ai cette chance-là, d’être une éponge à inspiration, on a la chance d’être entouré, tellement, de belles choses que c’est assez facile, finalement, de piquer des idées dans la nature ou dans la vie et de transcrire olfactivement.

Maria Afonso : Bruno Jovanovic est un nez.

Bruno Jovanovic : L’idée c’est de créer une nouvelle forme olfactive qui va créer un engouement, un intérêt et qui va créer donc de la beauté. Mon métier c’est de mettre ces matières premières ensemble, comme un peintre va mettre ses couleurs et va créer un paysage. Moi, je crée un paysage olfactif.

Maria Afonso : Vous ne connaissez pas Bruno Jovanovic et pourtant vous connaissez ses parfums. Il crée, entre autres, pour Armani, Hugo Boss ou encore Paco Rabanne. Enfant, quand sa mère allait travailler et qu’il se sentait seul, sentir ses parfums était la seule façon d’être proche d’elle. Il a travaillé son odorat, enrichit sa palette olfactive, exploré les facettes d’un parfum à la Grande école des métiers du parfum à Versailles. Les senteurs sont une courroie de transmission d’émotions pour ce nez qui compose des parfums pour femmes, hommes ou non-genrés avec, au départ, toujours une idée forte. 

Bruno Jovanovic : Une fois que j’ai en tête cet accord, je sais comment le réaliser techniquement. Le but d’un parfum c’est quand même de rendre la personne qui le porte heureuse et sexy, désirable. Je commence par créer pour moi et après en fonction de mon public j’adapte. Moi, j’adore créer pour femmes, mais je fais aussi énormément énormément de parfums masculins et aujourd’hui même sans genre. Avec plaisir, on se livre à réinventer un peu tous ces genres, toutes ses notes qui était attribuées à un genre. Là, on a beaucoup plus de liberté, en fait.

Maria Afonso : Le nez ne fait pas tout. La création d’un parfum selon Bruno Jovanovic est magnifiée par l’alchimie qui se produit entre la peau et le parfum.

Bruno Jovanovic : Je dirais qu’il y a 90 % d’un élément commun, ce qui fait qu’on reconnaît assez aisément le parfum. Alors parfois ces 90 % se transforment en 30%, quand l’alchimie entre le corps et le parfum est plus réactive qu’on ne le pense. Mais ça ce sont des cas assez rares. Mais il est vrai que chaque personne a sa propre odeur, et ce serait triste si ce n’était pas le cas. Et elle va contribuer à la dernière performance du parfum qui est en fait l’évaporation sur la peau, qui va contribuer à ma création.

Maria Afonso : Retrouvez Bruno Jovanovic sur rfi.fr, chronique 100% création et en podcast.

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