RFI – Chronique Lignes de défense du 11 octobre 2020, « Armée de terre: l’exercice Gorgones 2020 »
Franck Alexandre : Ils viennent tout juste d’être livrés au sixième régiment du Génie et sont arrivés dans de simples boîtes cartonnées. Pour la première fois, les soldats assemblent ce fameux Golck-17, sous l’œil expert de l’adjudant Sébastien, chef de la cellule tir.
Adjudant Sébastien : Donc dans la boîte, on retrouve donc le pistolet, quatre chargeurs, tout ce qui est carcasse est en plastique, couleur sable, tout ce qui est mécanisme pour le tir proprement dit est en métal. Pour charger, il fait moins d’un kilo. La version précédente faisait un kilo cinq. C’est plus facile et puis on gagne en précision parce que bah voilà, on a besoin de moins forcer. [S’adressant aux soldats] Allez, disposition combat !
Franck Alexandre : Première manipulation et premières impressions des soldats.
Soldat 1 (homme) : Alors sensations, arme légère, bonne prise en main, donc à voir à l’utilisation prochainement.
Soldat 2 (femme) : Ça change beaucoup de ce qu’on avait avant en dotation, plus léger, plus de plastique, moins de métal, plus pratique à l’usage, au transport. Oui, il y a un petit côté esthétique aussi, plus américain.
Soldat 3 (homme) : Esthétiquement, oui, il est joli ouais. Après, c’est pas la première qualité pour une arme, c’est pas ce qu’on recherche le plus.
Franck Alexandre : Rien à voir donc avec l’antédiluvien PAMAS, pistolet automatique de la manufacture d’armes de Saint Etienne, et ce d’autant que le Glock bénéficie aussi d’un étui moderne. Finie la housse en tissu qui pend à la ceinture, place désormais à un holster rigide, bien plus fonctionnel assure l’instructeur Aurélien. Démonstration :
Instructeur Aurélien : Je préfère le porter comme ceci, au niveau de la cuisse, mais après c’est surtout le tireur qui lui va pouvoir l’aménager en fonction de son poste. Un pilote de véhicule va préférer l’avoir au niveau de la poitrine plutôt que quelqu’un qui va marcher longtemps va préférer l’avoir à la ceinture. Moi, pour les missions d’instructions que j’ai ici au niveau du régiment, je préfère l’avoir à la cuisse, ce qui me permet de dégainer rapidement et de faire des démonstrations de meilleure qualité. [bruits de tirs]
Le PAMAS étant vieillissant, il arrivait souvent des incidents alors que là avec le Glock, on a tiré environ 1 000 cartouches chacun et zéro incident avec l’arme.
Franck Alexandre : Calibre neuf millimètres, 17 balles dans le chargeur. Cette arme de poing est indissociable du soldat. Elle ne le quitte presque jamais, souligne le Commandant Mickaël.
Commandant Mickaël : En opérations extérieures, mais aussi en missions intérieures, sur l’opération Sentinelle ou sur différents camps d’entraînement, cette arme, nous l’avons globalement tout le temps, hormis lorsque nous sommes ici au quartier, voilà. C’est important d’avoir une arme sur laquelle on peut compter.
Franck Alexandre : D’ici un an, près de 40 000 Golck-17 seront ainsi livrés aux unités de l’armée de terre.