RFI – Chronique La vie ici du 14 décembre 2020 , « Dans les vignobles sud-africains »
Nathalie Amar : Et ce matin direction Le Cap, en Afrique du Sud, avec pour guide la cheffe Prisca Gilbert. Bonjour Prisca.
Prisca Gilbert : Bonjour Nathalie.
Nathalie Amar : On vous connaît évidemment derrière les fourneaux, Prisca, mais ce matin vous nous entraînez dans le vignoble sud-africain.
Prisca Gilbert : Oui, sur les hauteurs de Stellenbosch, nous avons un superbe paysage, montagneux, où les eucalyptus côtoient la vigne. Ici, le cabernet, le sauvignon blanc et le pinotage sont rois, et historiquement, on le doit en partie aux huguenots, qui ont apporté avec eux leur culture du vin et leurs techniques de vinification. Au Cap, il existe même le coin français, Franschhoek en afrikaans, c’est la capitale gastronomique de l’Afrique du Sud, avec plusieurs restaurants et domaines viticoles primés.
Nathalie Amar : Et dans cette région du Stellenbosch, Prisca, on trouve le meilleur vin blanc au monde.
Prisca Gilbert : Oui, il a été élu en 2015 à l’issue du Concours mondial de Bruxelles. C’est un chenin blanc fumé, fruité et généreux. J’ai pu déguster aussi un excellent riesling, provenant de vendanges tardives, liquoreux à souhait, au goût de raisin sec, de miel et de soleil.
Nathalie Amar : Et puis une découverte, Prisca, le pinotage.
Prisca Gilbert : Oui, c’est un cépage typiquement sud-africain. Une robe foncée, un parfum puissant qui libère des arômes intenses de fruits rouges. Pas loin du shiraz, aussi cultivé à Stellenbosch. Rond en bouche, des arômes de fruits rouges, avec des notes d’eucalyptus et enfin, un intense sauvignon blanc frais, minéral et fruité avec des notes de pomme verte et de fleurs blanches.
Nathalie Amar : Alors dans cette région la quasi-totalité des fermes viticoles proposent des dégustations de vin, Prisca, et la visite de leur cave.
Prisca Gilbert : Oui et si on y va entre janvier et avril, c’est la saison des vendanges. Le prix moyen d’un bon vin acheté chez le producteur varie entre 90 et 200 rands, soit entre 5 et 10 euros. On trouve aussi en Afrique du Sud de plus en plus de vignobles bio, qui mettent un point d’honneur au respect de l’environnement.
Nathalie Amar : Et comment ça se manifeste ?
Prisca Gilbert : On retrouve par exemple à chaque tête de vigne de beaux rosiers, et ils ne sont pas seulement là uniquement pour faire joli, ils servent surtout à détecter les invasions d’insectes. Il y a aussi des serpents qui neutralisent les insectes et les petites bêtes qui attaquent les vignes.
Nathalie Amar : Prisca, on sait que la France se veut souvent une référence en matière de vin, l’Afrique du Sud, sans problème, rivalise.