Santé /

Reconnaître, prévenir et traiter une maladie

B1

Parlez des maladies liées aux articulations avec vos étudiants afin qu’ils puissent par la suite décrire les différentes phases d’une maladie à un public de non spécialiste.


Domaine : Santé /

Niveau : B1 /

Préparation au DFP : Oui

Durée : 1h30

Savoir-faire langagier(s) : Reconnaître, prévenir et traiter une maladie.

Outils langagiers : Discours explicatif ; lexique des symptômes et des traitements.

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RFI – Chronique le conseil santé du 7 juillet 2022, « La goutte : principaux symptômes et prise en charge possible »

Caroline Paré : Professeur Pascal Richette, bonjour !

Pr Pascal Richette : Bonjour, bonjour !

Caroline Paré : Vous êtes rhumatologue, chef du service de rhumatologie de l’hôpital Lariboisière à Paris. Quels sont les principaux symptômes de la goutte ?

Pr Pascal Richette : Alors, la goutte, c’est un rhumatisme inflammatoire qui va donner les douleurs les plus intenses qu’on puisse observer en rhumatologie. C’est-à-dire que, par périodes, les articulations, notamment des membres inférieurs, donc quand je dis ça, c’est surtout le pied, la cheville, parfois le genou, vont devenir brutalement très douloureuses, très chaudes, très inflammatoires. Et cet épisode inflammatoire va durer 10-15 jours quoi qu’on fasse. Ce qui veut dire qu’une des particularités de la maladie, c’est que les accès sont autolimités. Médicaments, pas
médicaments, au bout d’un moment, ça cesse. Et c’est très différent d’autres rhumatismes inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde, etc. , qui, elle, va laisser en permanence de l’inflammation dans les articulations.

Caroline Paré : Pour autant, la crise aiguë, on la prend en charge ?

Pr Pascal Richette : Alors on la prend très bien en charge, c’est vraiment pas très compliqué à traiter chez un patient qui a pas beaucoup de maladies, on peut donner des anti-inflammatoires, un peu de colchicine, de la cortisone, on a d’autres médicaments, notamment ceux qui bloquent une cytokine qu’on appelle l’IL-1, qui est impliquée dans la crise, et on contrôle très facilement les accès aigus.

Caroline Paré : Alors, il y a les médicaments, il y a aussi les habitudes de vie. En quelques mots, quelles modifications apporter ?

Pr Pascal Richette : En pratique, je vais être un peu provocateur, mais il faut pas trop embêter les gens avec ça, parce que si certaines habitudes alimentaires, les surcharges pondérales, l’obésité font monter l’acide urique qui est le grand coupable dans la maladie, jouer sur ça va avoir peu d’influence sur le taux d’acide urique. Et je voudrais d’emblée insister sur le fait que le plus important dans cette maladie, c’est pas de traiter l’inflammation, c’est d’abaisser l’acide urique et quand on abaisse l’acide urique en dessous d’un certain seuil, on dissout tous les cristaux qui sont coupables et on guérit définitivement l’ensemble des patients.

Caroline Paré : Merci beaucoup, Professeur Richette !

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