Publié le 24 février 2021
Entretien avec Ann Mccullough, lauréate 2021 avec mention du Diplôme de Didactique du Français sur Objectifs Spécifiques (DDIFOS).
Médiéviste, titulaire d’un doctorat en Langue et Littérature française obtenu à l’Université Emory d’Atlanta, Ann Mccullough est actuellement Maître de conférences à la Middle Tennessee State University (MTSU) aux États-Unis.
Elle nous présente son projet pédagogique : « Former au français des futurs professionnels de la création et du commerce dans la mode ».
Encore doctorante, j’ai décroché mon premier poste en tant qu’enseignante de français à The Citadel, l’académie paramilitaire de la Caroline du Sud qui forme des militaires et des fonctionnaires d’État.
Compte tenu des besoins de mes étudiants, qui devaient effectuer un stage en Afrique du Nord, j’ai décidé d’enseigner un cours avec une visée plus pratique leur permettant de pouvoir acquérir du vocabulaire plus adapté au monde professionnel ainsi que des compétences interculturelles.
Parmi ses programmes d’études, la MTSU offre une spécialisation en création et commerce de la mode. Puisque la plupart des étudiants effectueront leur première expérience professionnelle en tant que vendeurs, je propose un programme d’études qui les prépare pour cette étape de leur carrière.
Ils devront être capable de réaliser en français les tâches professionnelles suivantes :
Ces étudiants reconnaissent l’importance du français dans le secteur de la mode et souhaitent développer leurs compétences linguistiques dans l’espoir de poursuivre une variété de rôles professionnels dans le secteur.
La maîtrise d’une langue étrangère n’est pas seulement importante en soi, elle montre des compétences plus générales qui peuvent intéresser les recruteurs, telles que l’empathie, le respect de la diversité, l’adaptabilité.
Dans le Sud-Est des États-Unis, et plus particulièrement au Tennessee, il y a moins de diversité internationale par rapport à d’autres villes du pays ; par conséquent, savoir communiquer en français dans un contexte professionnel peut vraiment faire la différence pour nos étudiants.
La maîtrise du français permet aussi de se projeter au-delà, de savoir que quelque chose d’autre existe, surtout pour ces étudiants qui proviennent d’un milieu rural et qui ont peu d’ouverture à l’international.
La notion de diversité culturelle et linguistique est redevenue d’actualité ces derniers temps aux États-Unis car nous nous sommes rendu compte qu’il est nécessaire que tous les points de vue soient représentés.
Le français prend une nouvelle importance en Amérique car il s’agit d’une langue internationale qui est parlée dans plusieurs pays dans le monde et sur les cinq continents. Le français n’est donc plus perçu seulement comme la langue de la France, mais d’un vaste espace francophone qui se développe constamment et crée de nouvelles opportunités professionnelles.
Good question! Je leur conseillerais tout simplement de choisir un sujet qui les intéresse vraiment.
Moi, je n’avais pas beaucoup d’expérience dans la mode et travailler sur ce projet m’a permis de réfléchir à des aspects de la langue et de la culture que je ne connaissais pas très bien, tels que le vocabulaire spécifique à la mode, le nom des tissus, les nuances de couleurs…
~ Propos recueillis par Pompeo Coppola
Dossier DDIFOS tutoré par Amandine DIOGO
Titre du dossier |
Former au français des futurs professionnels de la création et du commerce dans la mode |
Domaine | Mode |
Secteur | Création et commerce |
Métier(s) concerné(s) | Créateurs et commerciaux de mode/vêtements |
Objectif général de la formation envisagée |
Être capable de réaliser en français les tâches professionnelles suivantes :
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Public | Étudiants universitaires de création et commerce de la mode |
Niveau d’entrée | B1 |
Durée totale de la formation envisagée | 25 heures |