Publié le 25 mai 2020
Découvrez notre série #JeTravailleEnFrancais. Nous avons proposé à des professionnels francophones du monde entier de partager avec nous leur usage de la langue française dans leur quotidien au travail.
Leur compétence en français est-elle un atout dans leur évolution professionnelle ? Nikolai Maiorov, russe et responsable des ventes dans la zone CEI, nous en dit plus.
Je m’appelle Nikolai Maiorov, j’ai 27 ans et je suis russe.
Mon intérêt et ma passion pour le français prennent leurs racines en 2009, l’année où j’ai été admis à l’Université linguistique de Moscou pour faire mes études supérieures à la Faculté de traduction et d’interprétariat.
En cinquième année, j’ai eu la possibilité de poursuivre mes études à l’Université de Poitiers dans le cadre du programme ERANET PLUS. Cette expérience m’a plongé pour la première fois de ma vie dans un environnement interculturel et m’a enrichi de nouvelles relations que je continue à entretenir aujourd’hui.
Mon parcours professionnel a commencé à la raffinerie de Moscou où je suis rentré en tant qu’interprète en 2014. Au cours des trois mois passés à l’usine, j’ai assuré l’interprétariat de toutes les réunions entre les représentants de TOTAL et GAZPROM NEFT (société pétrolière russe). Je m’y suis très vite rendu compte de l’importance de la bonne maîtrise du français qui est non seulement un outil de communication mais aussi un levier puissant pour l’avenir professionnel.
En février 2015, j’ai été embauché par la représentation Business France en Russie en tant que chargé de développement du pôle AGROTECH. Business France accompagne des entreprises françaises dans leurs projets d’export et d’implantation à l’international et mon objectif était de trouver des débouchés en Russie pour les fournisseurs français du secteur agro-alimentaire. Pour l’anecdote, les bureaux de notre agence se trouvaient dans les locaux de l’Ambassade de France en Russie, ce qui permettait à notre équipe d’assister à la plupart des réceptions et de nouer ainsi de nouveaux contacts avec la communauté d’affaires franco-russe.
C’est dans ce contexte qu’au bout de ma troisième année chez Business France, j’ai rencontré la direction de la société PLANTIN (fabricant français d’engrais de spécialité) qui m’a ensuite proposé de devenir le Responsable des ventes dans la zone CEI (Communauté des États indépendants).
Depuis 2018, je travaille pour la société PLANTIN, en français au quotidien et j’adore ce que je fais ! Me voici définitivement spécialisé dans le secteur de l’agriculture. Ce n’est pas évident au premier abord mais les relations internationales et l’interculturel y jouent un rôle primordial. Car mon périmètre ne comprend pas que la Russie, mais toutes les républiques de l’ex-URSS. Chaque pays demande une approche personnalisée afin de pouvoir y trouver un partenaire fiable et développer un courant d’affaires sur le long terme.
Parallèlement, je poursuis mes études à MGIMO en master spécialisé « Marchés internationaux de produits agricoles». MGIMO est l’une des universités les plus prestigieuses du pays et sa réputation tient en partie à l’excellence de l’enseignement des langues. Et pour moi, c’est une nouvelle occasion de me perfectionner grâce aux cours de français des affaires.
Je suis convaincu, et mon expérience le prouve, que la maîtrise du français professionnel est un atout incontestable en termes de visibilité sur le marché du travail. Le commerce international se développe à grands pas, et de plus en plus d’entreprises françaises s’attaquent à l’export. Les offres d’emploi sont nombreuses et devraient l’être de plus en plus à l’avenir et il ne faut pas hésiter à en profiter !
~ Propos recueillis par Elena Mansurova
Dans la même série, retrouvez le portrait de Michel Eric Nouafo, Vice-président Ventes internationales, d’Emily Smith, Spécialiste de l’intelligence interculturelle, de Nidhi Somani, chargée de Développement pour Business France, et de Giuliano Lombardo, Export Area Manager pour la France et le Benelux.